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Claude Azoulay

Dire qu’il a fait carrière à Paris-Match serait un contresens, voire un non-sens : on ne fait pas carrière à Paris-Match, on vit Paris-Match.
En quittant le lycée, à cette époque de l’après guerre quand la France se reconstruisait et quand tout paraissait possible, Claude Azoulay a pénétré avec quelques scoops dans l’univers de ce magazine qui se mettait à raconter l’univers et qui allait devenir la référence. Il s’est construit dans ce journal animé par des gens venus de tous les horizons et qui avaient en commun, l’élégance du regard, l’art de vivre, la passion de témoigner, et une certaine façon, inimitable de goûter à l’air du temps.
En 1954, il porte pendant quelques mois les valises techniques d’une star de l’époque Willy Rizzon, et il apprend très vite à se servir du contenu. Un photographe doit voir. Ce qui lui permet de nous faire ressentir, puis comprendre. Mais on apprend à voir. Regarder n’est pas voir. Puis l’élève a fait son chemin tout seul, nourrissant sa passion de ses rencontres mais aussi de ses erreurs
Le charme, savamment éclairé, l’instantané, saisit au centième de seconde, le portrait, il pratique toutes les manières – comme on dit en peinture – d’un art dont l’objet reste unique : « Ce que je photographie, c’est l’homme. Bonheurs, amours, joies, fêtes, guerres catastrophes naturelles, rien de ce qui concerne l’homme ne m’est étranger. On n’aimerait conserver que les images de bonheur, mais ce serait mentir sur notre condition humaine. »
Depuis quarante ans, il nous rapporte cette vérité qui se décline et dont il est une partie si prenante. Témoin, mais surtout pas impassible. Si ses portraits de stars sont si vivants, c’est qu’il a vécu avec ces figures de proues, qu’il les a apprivoisées, et qu’il s’est laissé charmer : « on ne photographie bien que les gens qu’on aime ».
Donner la liste de ses « moments » de stars, c’est ouvrir une encyclopédie du cinéma. Brigitte Bardot, Catherine Deneuve, mademoiselle Moreau, Liz Taylor, Faye Dunaway, Barbara Streisand, Jean-Paul Belmondo, Kirk Douglas, Francis Bacon, Peter O’Toole, John Wayne ou notre Johnny. Il n’a pas volé leur image, il leur a renvoyé leur âme dans un miroir attentif et bienveillant. Si bien qu’il est devenu portraitiste de notre temps. En quinze ans, n’a-t-il pas fait 200.000 clichés de François Mittérand et de ses deux septennats, « un homme président ». Mais d’abord un homme.
Depuis son départ de Paris-Match en 1996, il vit d’autres aventures sur les traces d’un frère humain toujours changeant et toujours aussi fascinant.
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